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23 ans après, Patrice Carmouze touche au but

C’est à une happy end que bien peu de personnes étaient en droit d’espérer que quelques témoins privilégiés ont eu la chance d’assister il y a plusieurs jours de cela.

Patrice Carmouze c’est avant tout un bon camarade, mais c’est surtout dans l’esprit collectif de beaucoup celui qui pendant plusieurs années sur TF1 s’est évertué chaque soir aux côtés de Christophe Dechavanne à présenter tout un tas de produits tous plus fous ou inadaptés les uns que les autres dans “Coucou C’est Nous !”. Et aux fervents téléspectateurs qui chaque soir osaient espérer que ce soir enfin il parviendrait à terminer sa chronique sans catastrophe, ceux-ci s’en sont retrouvés pour leurs frais pendant les presque 3 saisons d’existence du programme.

Néanmoins, l’impensable prit forme il y a peu dans les travées de la rue Bayard. Alors que la crinière blanche de Patrice fendait le hall d’entrée de RTL au petit matin pour rejoindre le studio de “A la bonne heure” où il officie désormais aux côtés de Stéphane Bern pour une chronique intitulée “L’homme du jour”, un homme l’interpella nous rapporte le personnel féminin de l’accueil de la première radio de France. Patrice, pensant que la sécurité allait lui demander une fois encore de quitter sur le champ les locaux car ne l’ayant toujours pas reconnu, s’immobilisa immédiatement, leva les mains en l’air, pochette cartonnée remplie de papiers portée en étendard à bout de bras puis se retourna et découvrit un jeu homme d’environ une vingtaine d’année venir s’adresser directement à lui.

Mais qu’est-ce que vous faites ?? Je ne vous veux pas de mal.” tenta-t-il de le rassurer avant qu’un silence de quelques secondes ne s’installa entre les deux personnages. Puis devant le mutisme de Patrice Carmouze, le jeune homme enchaîna : “Ne cherchez pas à comprendre, suivez les instructions et tout ira bien.” A peine avait-il fini sa phrase que le jeune homme glissa une enveloppe craft dans la redingote du chroniqueur puis tourna talons, sorti du hall de la station sans demander son reste. Patrice Carmouze se retrouva en un instant esseulé dans l’accueil, immobile, les bras en l’air. Les agents d’accueil vinrent alors s’enquérirent immédiatement de son état, mais le principal intéressé paru ailleurs et fini par lâcher : “Fait froid vous ne trouvez pas ? Décidément cet hiver n’est pas prêt de nous lâcher cette année.” Sous l’incrédulité de tous, il se dirigea comme si de rien était en direction des studios, bras ballants cette fois-ci.

C’est au moment où Patrice Carmouze voulu trouver une feuille de papier pour y griffonner sa chronique du jour qu’un témoin de la scène nous raconta qu’il tomba sur cette fameuse enveloppe. Alors que la précédente scène s’était déroulée il y a quelques minutes tout au plus, tout lui revint dès lors en tête, le jeune homme, les bras levés, Stéphanie l’agent d’accueil qui chaque matin le gratifie d’un personnalisé “Bonjour Monsieur Carmouze, passez une agréable journée” puis à sa surprise il découvrit une mystérieuse série de lettres T.E.T.R.A.V.O.X sur l’enveloppe.

C’est alors que sa fibre journalistique prit le dessus et ni une ni deux, il tira de ce fourreau un tas de papiers qu’il s’évertua de longues minutes durant à déchiffrer. “C’est incompréhensible ce truc !” tempêta-t-il avant de mettre à la corbeille tout ce fatras avant qu’un des assistants de l’émission ne vint subtilement récupérer l’ensemble. Trente secondes plus tard, l’intrépide vint interpeller Patrice et lui expliqua que ce qu’il venait de jeter n’était autre que la notice d’utilisation du fameux lit à commande vocale Tetra Vox. 23 ans plus tard, enfin, Patrice avait entre les mains de quoi utiliser convenablement un objet et passer aux yeux de tous les français pour un mec normal qui maîtrise son sujet. L’émotion fut tellement vive pour lui et toute la rédaction de l’émission que l’ensemble du personnel demanda un congés exceptionnel de 10 jours pour se remettre de ces émotions. En un éclair il quitta la station, notice d’utilisation fermement tenue dans ses bras. Depuis, plus personne n’a de nouvelles de lui.

Joint par téléphone, son ami et complice Christophe Dechavanne n’en revient toujours pas et pointe du doigt les dangers de cette découverte : “Avec vos conneries, vous étonnez pas si un jour il revient encore présenter des objets à la TV !”. Nous voici prévenus.

POUR RAPPEL